Iran

L'Iran - juillet 2016

17 juillet 2016 : 
Après la panique de vendredi suite à la tentative de coup d'état en Turquie. Puis samedi aucun vol ne partant ou n’arrivant à Istanbul, nous sommes heureux de constater que tout est revenu à la normale ce dimanche matin en arrivant à Zaventem. Nos vols avec Turkish Airlines se passent parfaitement bien et sont à l'heure. Nous transitons à Istanbul SAW en direction de Téhéran. Nous arrivons à 23h30 (heure locale). Le passage à la douane se fait dans la bonne humeur, les jeunes douaniers rigolent avec nous, nous posent des questions et sont hyper intéressés par nos deux grands de 18 et 21 ans. Notre joie est rapidement refroidie lorsque l'on constate que nos bagages ne sont pas arrivés avec nous. Il nous faut donc faire une déclaration, nous ne sommes pas les seuls, toutes les personnes au départ de Zaventem n'ont pas reçu leurs valises. Gentils, les iraniens dans la file nous aident à comprendre le document qui nous est remis. Nos bagages seront livrés à notre hôtel. Notre chauffeur nous attend et nous conduit à Qom où nous passons notre 1ère nuit. Vu la distance entre l'aéroport et Téhéran, j'ai choisi de dormir à Qom pour être déjà dans la direction de Kashan. On logera 1 nuit au Niavaran hôtel. Quand on arrive enfin à se mettre au lit il est déjà 3h du matin.

Mausolée Qom






18 juillet 
Une petite nuit, un petit déjeuner bof et nos bagages nous manquent...rien pour se changer et même pas une brosse à dent. Pegah (notre organisatrice sur place) a reçu tous mes messages de la veille et s'est bien battue pour que nos bagages soient livrés à Kashan et pas à Qom, ce qui nous permet de continuer notre périple. Elle nous communique la bonne nouvelle en matinée : les bagages arriveront au plus tard en soirée. Nous prenons un minibus privé avec un chauffeur gentil comme tout qui se prend d'amitié pour notre fils et se plie en 4 pour lui faire plaisir. Il nous conduit d'abord au mausolée de Qom que nous visitons avec un guide bénévole sur place. Puis direction Kashan. Nous logeons 2 nuits à Iranian House, une splendide maison typique rénovée et pleine de charme. Un endroit paisible avec de très belles chambres, toutes différentes, un délicieux petit déjeuner iranien. Ici tout est décoré avec énormément de goût et de charme. Le gérant est un gars super sympa et aimable. Situation idéale car juste à côté des maisons historiques à visiter. Nous nous installons puis recevons à 16h la très bonne nouvelle que nos bagages sont arrivés. Fantastique, le plaisir de recevoir des vêtements frais légers et ses sandales et de les porter après une bonne douche. Puis, nous partons dîner à Abbesian restaurant, bonne cuisine et endroit sympa. Visite d’Agha Bozorg mosquée à la lumière déclinante.

Iranian House




19 juillet  
Visite des jardins Fin en dehors du centre. On a trouvé la visite pas super super, surtout vu le prix. C'est sympa mais on s'attendait à plus que ça. On rencontre un couple de jeunes étudiants belges avec qui on discute et on part manger avec eux un lunch dans un resto qu'il nous conseille "Madarbozorghouse". Chouette repas et agréable endroit avec des gens charmants.




Après-midi, pour visiter les 3 Historical Houses: sultan Amir Ahmad bath house et son toit + Tabatabei + Abbesian. La plus belle pour nous : Tabatatei, quelle classe quelle beauté, quelle grandeur. Le soir, on va manger au seul hôtel 5 étoiles de Kashan (tout près de notre hôtel): Ameriha Boutique. Une grande maison historique reconvertie en hôtel de luxe. C'est absolument magnifique et très beau car habité. Le soir, les vitres colorées forment un superbe effet avec les lumières à l'intérieur. Ambiance de contes des 1001 nuits autour du patio. Et quand l'appel à la prière a lieu au minaret à côté, on est encore plus plongé dans cette ambiance typiquement orientale. On mange sur place, plus cher mais très bon et on ne se lasse pas de l'endroit. En mangeant au resto, on a droit à visiter cette maison historique. Retour hôtel et dodo.





20 juillet  
On se lève tard et ça fait du bien. Il faut refaire nos bagages. Avec le gérant de l'hôtel, on a la chance de pouvoir visiter le chantier des demeures anciennes achetées par notre compatriote et artiste Wim Delvoye. C'est juste en face de notre hôtel. D'ici 5 à 10 ans, ces ruines retrouveront leurs splendeurs d'antan. Notre visite du 5* d'hier nous donne une bonne idée de ce que redeviendra cet endroit ...mais quel travail. L'endroit est immense et un vrai labyrinthe. Puis nous allons vers le bazar, la vieille partie encore très jolie avec les anciens plafonds. On y change aussi un peu de cash et on repart vers Abbasian resto pour un lunch rapide. Dans les escaliers, des jeunes iraniens nous demandent notre pays d'origine puis se mettent à chanter 'Papaoutai' de Stromae. On y rencontre aussi un groupe d'américains islamiques venus ici en voyage religieux-culturel avec lesquels on discute. En sortant du resto, notre fils fait rire tout un groupe de jeunes filles rien qu'en apparaissant. Elles se bidonnent dans leurs foulards face à ce beau géant de 1m96.




Il est 14h quand on quitte le resto. '45 degrés' nous dit le gérant. Ah bon! Ben pourtant on survit. C’est le moment où tout le monde reste chez soi à l'ombre les rues sont quasi désertes mais on doit prendre le bus pour Ispahan. Deux taxis viennent nous chercher et c'est parti pour la fournaise. Tout est brûlant dans le taxi même le métal des appuie-têtes ou je tente de m'agripper dans les tournants. Entassés à 3 derrière, musique typique à fond la caisse et fenêtres ouvertes laissant passer de l'air plus chaud que mon sèche-cheveux à la maison, Welcome to Iran in the summer. Je souris et me marre de la façon dont roulent les gens ici, au rythme de la musique que j'aime beaucoup. C'est sûr, on se sent en voyage! Dépaysement assuré. A peine arrivés au terminal des bus, on peut déjà embarquer dans notre VIP. Les jeunes filles nous sourient et nous regardent curieuses. A 15h pile, on démarre. 2h30 après, on est arrivé à bon port. Deux taxis nous déposent avec tous nos bagages à l'hôtel appartement Hasht Behesht. Intérieur un peu kitsch mais appartement très chouette, confortable, propre et fonctionnel avec kitchenette, frigo, 2 lits simples, une chambre double, coin salon, salle de bains et wc séparé. Bonne connexion internet. Bien situé pour visiter, vraiment un excellent choix. En partant de Kashan, on approchait les 45 degrés mais ici les températures sont un rien plus basses. On s'est directement rendu sur la 2e plus grande place du monde: Imam square ou Naghsh-e Jahan. C'est assez incroyable, c'est beau c'est grand et partout des iraniens qui jouent et pic-nic, se parlent....et surtout nous regardent. Amusés et curieux. Dans la rue et sur cette place, on nous accoste pour nous souhaiter la bienvenue, nous donner des bonbons, nous inviter pour le thé, nous aider, et nombreux sont les jeunes qui veulent nous photographier et poser avec nous. Soit pour voir nos petites nièces toutes blondes, soit pour notre fils si grand et musclé, soit pour notre fille. Les filles aiment ses ongles laqués aussi et les prennent en photo. Tout le monde nous accoste avec une curiosité bienveillante. Les jeunes sont très curieux de savoir ce qui se passe en Europe. On rencontre un jeune iranien qui étudie le français et parle super bien. Et le plus comique, des gars qui ont habités à Gand et nous parlent quelques mots de flamand. Le monde est petit.







Dès notre arrivée, on s'est senti bien dans cette ville. Plus moderne et plus grande. On sent que les jeunes veulent s'ouvrir à l'occident et sortir de certaines coutumes. Surtout les jeunes femmes qui affichent leur beauté et féminité en repoussant toujours plus les limites de bienséance imposée, montrant plus leurs cheveux, maquillées, vêtements chics et colorés, affichant même leurs piercings en passant le foulard derrière leurs oreilles. C'est vrai qu'elles sont belles ces iraniennes!!
On est tellement affamés qu'on se rue sur le premier fast-food pizzas hamburgers. Quand on sort, il fait noir et il y a des familles partout sur les pelouses buvant et mangeant. Les iraniens adorent les pic-nics. C'est une ambiance indescriptible dans la douceur du soir, les lumières sur les anciens bâtiments, les gosses qui jouent dans l'eau de l'immense fontaine et les gens qui continuent à nous dire bonjour ou à nous accoster. Il y a même un professeur qui nous demande de bien dire que les iraniens ne sont pas des terroristes et que les touristes sont bienvenus en Iran. On est touché plus d'une fois par la gentillesse et la bienveillance des gens. La vieille génération est plus distante mais les personnes jusqu'à 40-50 ans et surtout la tranche d'âge 18-20+ recherchent vraiment le contact, on sent leur envie de liberté, de sortir du moule ancestral mais surtout d'avoir la liberté de faire son propre choix.

21 juillet 
Nous retournons vers la place de l’Imam et visitons les 3 monuments importants situés autour (mosquée de l’Iman, mosquée Lotfollah, Ali Qapu palace) puis nous nous promenons dans le bazar. Nous goûtons et achetons du nougat aux pistaches, changeons des euros, achetons des épices mais surtout nous communiquons avec les gens. C'est fou le nombre de personnes qui ont une connexion avec la Belgique surtout les marchands de tapis et de petits souvenirs en os de chameau. Comme toujours on se fait accoster partout. Notre fils répond à des questions durant 15-20 min, des étudiants doivent remettre un devoir sous forme d'un interview qu'ils filment avec leur smartphone. Plus loin, le fiston se fait un nouvel ami qui a des racines italiennes et ensuite ce sont deux belles iraniennes qui le trouvent tellement beau qu'elles veulent une photo, ...enfin la liste est longue. Et c'est vraiment marrant. Pour le lunch, on ne sait trop où aller manger, un vendeur de tapis nous prend sous son aile, nous amène à un « traditional restaurant » avec uniquement des iraniens et les plats sont à se lécher les doigts....il passe son temps à nous aider, on est même invité à une table pour aller regarder dans les assiettes et le comble, les gens veulent nous faire goûter...vraiment l'hospitalité ici c'est dingue !! Bref, on mange très bien pour franchement pas cher.






Petite sieste dans la fraicheur de notre hôtel puis on a rendez-vous avec Pegah qui a organisé nos réservations hôtels et bus. Nous faisons sa connaissance sur son lieu de travail à l'hôtel Abbasi que nous visitons en même temps. Nous en profitons pour lui poser des questions car on sent très fort le désir de changements et de liberté chez les jeunes et surtout les femmes. Elle nous le confirme, nous montre fièrement ses photos de vacances en France et en Turquie. Là où elle peut être elle-même et choisir ses vêtements comme elle le veut. Beaucoup d'iraniens partent en vacances à l'étranger pour être libres de leurs mouvements et de faire leur propre choix, l'espace d'un instant. Elle conseille la gentillesse des femmes iraniennes à mon fils mais n’a pas grande estime des hommes de son pays. Dans le bazar, une femme accostera ma belle-sœur pour lui parler et surtout demander son avis sur le mariage, les hommes, les relations en Europe, comment les hommes traitent leurs femmes...un sujet qui lui tient fort à cœur et qu'elle traduit simultanément à sa mère. Toutes ces rencontres, ces dialogues, à chaque fois nous apprennent un peu plus sur le mode de vie de tous les jours...et entre les lignes souvent nous comprenons les frustrations de toutes ces femmes et leur bataille quotidienne. Mais même les hommes rêvent de s'expatrier. La motivation des jeunes même de 15 ans est incroyable. Ils veulent faire de brillantes études dans l'espoir de pouvoir travailler à l'étranger.

22 juillet  
Ce matin visite de la mosquée Jameh, on s'y rend en taxi. Une très belle mosquée aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur. Ensuite, on mange un fast food près de la place en se disant qu'on mangera mieux ce soir. On passe un peu de temps dans le jardin juste en face en attendant l'ouverture de Chehel Sotoon. Un monsieur nous offre des pistaches et les gamines jouent dans le petit parc. Quand on arrive au guichet, on voit que le Palace est en rénovations... bof pas envie de payer si cher pour voir des échafaudages. On rentre faire la sieste. Le soir, on sort pour aller pic-niquer sur la place comme des centaines d'iraniens. On n’a pas fait 3 pas sur la place qu'on est déjà demandé pour la photo et qu'on vient nous parler. On achète des poulets rôtis, des samosas, des sandwishs et on s'installe avec les autres familles. On est bien sûr repéré et nombreux sont ceux qui nous parlent, nous offrent du thé et un thermo, des biscuits,....
L'ambiance de l'endroit en ce vendredi pour eux dimanche est indescriptible. Cette place est pleine de familles qui profitent ensemble. Les enfants dans la fontaine ou jouant un peu partout. C'est franchement super de pouvoir participer en toute simplicité sous les regards curieux, bienveillants et de recevoir diverses attentions. C'est vraiment un principe qu'on a oublié chez nous. Autant la solidarité que le don aux autres. L'air est doux, rafraîchi, on s'assied encore sur les bords de la fontaine tandis que les gamines pataugent et se mouillent gaiement. On absorbe les bonnes ondes de l'endroit tout comme les odeurs de nourriture et d'épices. Un moment spécial.







23 juillet  
On commence par la visite du parc du palace de Hasht Behesht. C'est un joli coin, avec un petit parc ombragé et très agréable. On peut s'asseoir sur des bancs près de la grande fontaine qui assure un airco naturel bien appréciable. C'est ainsi qu'une iranienne vient s'asseoir à côté de ma fille et lui raconte dans un anglais très pauvre combien elle souffre du régime imposé aux femmes, qu'elle n'aime pas son pays et rêve d'aller vivre ailleurs, cheveux au vent et de porter les vêtements de son choix. Maman de deux enfants, elle n'est pas mariée, ne veut pas d'un homme iranien. Elle rit beaucoup avec ma fille, lui donne l'une de ses bagues fantaisie, la prend dans ses bras, fait ma connaissance aussi, essaie de nous faire comprendre sa condition et ses frustrations puis elle s'en va.
5 min après un étudiant vient nous offrir ses services pour nous parler et perfectionner son anglais. Il nous guidera toute la matinée. On passe par le pont puis on se dirige vers le quartier arménien. Une longue balade, mais on est pas fort emballé par ce quartier soit disant "à voir" dans les guides. L'église à visiter....pour 20€ ...bof...on a pas envie de payer avec tout ce qu'on a déjà comme cathédrales en Europe. On rencontre un couple suisse - iranien. Lui vient pour affaires (il possède des hôtels), elle vient juste de l'épouser, ils se sont rencontrés à Milan où elle vivait depuis 6 ans. Ils nous indiquent un resto de charme qu'ils aiment bien. L'endroit est mignon par contre on a mieux mangé dans le bazar au « traditional restaurant »... et pour la moitié du prix. Bon, c'est pas grave. Après ça, il est 15h et je me sens vraiment fatiguée... taxi pour rentrer faire la sieste à l'hôtel. Dernière soirée sur la place. Nous passons par chez Hamid, le gentil vendeur de tapis dont nous avons fait connaissance dès notre premier soir à Ispahan. Il a bien compris qu’on ne lui achètera pas de tapis mais il nous invite pour une très chouette présentation et histoire des tapis en dégustant un bon thé, nous apprenons beaucoup de choses. Nous n'achetons rien mais ça le fait rire. Et nous lui faisons nos adieux, après 4 soirées où nous avons rigolé avec lui en passant dans son shop. Nous profitons encore de l'ambiance indescriptible de cette belle place avec un pic-nic. Comme d'habitude nous nous faisons de nouvelles connaissances. L'ambiance à Ispahan nous a vraiment beaucoup plu.





24 juillet  
On plie nos bagages et quittons notre chouette petit appart. Taxi jusqu'au terminal pour prendre notre bus vers Yazd, compagnie Hamsafar à 11h45. Le bus prend une heure de retard en divers bizarres petits arrêts mais on arrive à bon port. On embarque tout le monde dans 2 taxis avec les bagages qui débordent du coffre et que les chauffeurs fixent avec un élastique. Ma fille anxieuse jette des regards vers nos valises lorsqu’on passe sur un casse-vitesse, elle espère ne pas perdre sa valise encore une fois. On arrive donc à l'hôtel Termeh: très chouette patio, bon petit déjeuner, gens gentils. Mais les chambres sont petites, vieillottes et surtout les salles de bain sont très limites. Vraiment besoin d'un coup de rénovation. Les draps sont un rien douteux et les couvertures ne doivent pas être lavées très souvent vu le nombre de taches dessus. Apres nos deux très chouettes et très propres hôtels à Kashan et Ispahan, ceci est un grand changement. Mais bon, on passera surtout du temps dans le patio qui est aéré et très agréable, le thé est gratuit. Les gens de l'hôtel sont sympas. Petite visite de reconnaissance dans les alentours de l'hôtel et admiration devant la belle mosquée bleue illuminée. Repas au Silk Road hôtel. Repas est bon sans plus mais ils ont des spaghettis pour ceux qui en ont marre du riz. Retour hôtel et dodo.



25 juillet  
Tout d'abord il faut passer par le bureau de change pour refaire « des millions », je m’en charge avec mon beau-frère. Ensuite, on se met à découvrir les alentours et à visiter les diverses mosquées tous ensemble. Achat de sucreries typiques dans le magasin qui fait le coin près de la mosquée Amir Chakhmaq. Lunch à l'hôtel Kohan qui n'est pas très loin de notre hôtel. Très bonne cuisine et endroit calme et frais, bien ventilé. Yazd est vraiment une chouette petite ville et étrangement on y rencontre plus de touristes qu'ailleurs. Ou bien c'est parce qu'on est tous regroupé dans la vieille ville et son labyrinthe de ruelles très typique des villes chaudes du désert. Ce qui n'est pas sans me rappeler le sud du Maroc. Il fait très chaud ici, on a l'impression de se balader avec un sèche-cheveux dans le visage bien souvent mais cette chaleur sèche est plus facile à supporter que la chaleur moite asiatique. Finalement, on y survit assez bien et le patio de notre hôtel est très agréable pour y lire, écrire, faire la sieste et boire le thé relax durant les heures les plus chaudes. Vraiment super de se balader dans le dédale de ruelles de la vieille ville vers 17h et de tout photographier avec les couleurs plus chaudes du soleil déclinant. Se mettre sur un toit pour le coucher de soleil. Les restos sont sympas, intérieurs joliment décorés, avec des terrasses sur le toit très agréables le soir. De nombreuses petites boutiques proposent de l'artisanat et des petits bijoux qui feront de jolis souvenirs à rapporter de vacances. C'est très chouette de monter sur un toit pour y voir toute la ville, les diverses mosquées et les tours à vent qui sont elles aussi très photogéniques.








26 juillet  
Ce matin à 9h30, on part en taxi pour voir les tours du silence (15 min en taxi) Ces tours servaient à déposer les dépouilles des morts afin qu'ils soient mangés par les vautours. Ce système permettait de ne pas souiller le sol avec les cadavres. On peut monter au dessus des tours et avoir ainsi également une vue de la ville. Retour à l'hôtel puis lunch de nouveau au Kohan. Ensuite visite des ruelles en passant des maisons historiques, Alexandre prison, etc... tout est dans le coin. Il fait super chaud et quand on a fait le tour, on rentre se rafraîchir à l'hôtel jusqu'au souper.




27 juillet  
A nouveau, on replie nos paquets et on part vers notre nouvelle destination. Taxi jusqu'au bus terminal. Bus Shiraz 10h30, compagnie Hamsafar. Bus très confortable avec d'excellents fauteuils et repose-jambes. Dommage que la clim fonctionne mal et qu'il fasse si chaud. On arrive un peu groggy à 16h30 à Shiraz. Taxi jusqu'à l'hôtel Niyanesh boutique. Chambres sympas, pas très grandes et mignonnes avec vitraux colorés mais les nôtres donnent sur le patio, ce qui n'est pas idéal le soir. Beaucoup de bruit des gens qui mangent au resto. On boit un jus frais à l'hôtel puis on prend un repas ici aussi. On est tous très fatigué par le voyage en bus. Je suis limite vertige et préfère me reposer dans la chambre pendant que d'autres vont déjà faire un tour de repérage. Moral un peu bas, fatigue, le fiston qui a envie de rentrer au pays et qui est maussade, fifille qui en a marre de supporter les humeurs de son frère et pleure un coup....bon c'est pas le meilleur jour du voyage, .... on se mettra tôt au lit en espérant qu'on aille tous mieux demain.

28 juillet  
Ce matin, on met le réveil. Le but : avoir la belle lumière sur les vitraux de la mosquée Nasir al Molk (la mosquée rose). Il faudrait y être avant 9h. Le buffet petit-déjeuner de l'hôtel est pas mal du tout avec quelques trucs un peu différents aussi. On y va en taxi pour être sûr d'y être à l'heure....bon ben un peu peine perdue car ils mettent des tentures devant les fenêtres en été à cause du soleil. Mais à part ça il y a quand même des rayons qui passent en donnant un joli effet, c’est pas comme en hiver mais on fera avec ce qu'il y a. Du reste, cette petite mosquée me plaît beaucoup. Plus petite, plus intime et pour une fois sans échafaudage ou autre travaux. Et j'aime bien ses teintes plus roses, ça change du bleu. Bon forcément, ce sont surtout des roses qui sont représentées sur les mosaïques. Vraiment un bel endroit.





On continue la visite en passant par la citadelle Karim Khan puis allons visiter la mosquée Vakil. Encore une qui nous plait beaucoup même si la moitié est en rénovation avec gravats et échafaudages...décidemment... Très jolies voûtes à l'intérieur et à nouveau les dessins des mosaïques me plaisent. L'estomac commence à nous dire de s'occuper du lunch. On prend un taxi jusqu'à Haft Khan pour leur buffet de 12 à 16h. Alors là, on est pas déçu!!! Ni par la qualité et le choix ....ni par le prix (quasi aussi cher qu’en Europe)...mais on a vraiment bien mangé et tout le monde était content. Le cadre est luxueux, il fait bien frais et quand l'appétit va tout va. Nous voilà d'aplomb pour continuer vers les Jardins Eram. C'est sympa pour se balader ces jardins et le palace est joli avec la fontaine devant mais ça reste assez cher pour ce que c'est et y a pas de quoi fouetter un chat.




On rentre en taxi à l'hôtel vers 17h30, on se douche et se repose un peu. Puis on repart à pied vers le Shrine. Alors là, c'est vraiment « la » visite à ne pas manquer...en plus c'est gratuit. En tant que touristes, on est escorté et guidé par une personne des « Internationals Affairs » (ils portent une banderole). Les femmes séparées des hommes, guide féminin et masculin. À l'entrée, nous devons nous couvrir d'un tchador et on vient vous en mettre un gentiment. Ensuite contrôle, comme j'ai 1/2l d'eau dans mon sac, je dois en boire une gorgée pour bien prouver que c'est de l'eau et pas un truc dangereux. Ensuite, superbe visite, vraiment quelle ambiance et quelle expérience! Nous passons par diverses pièces certaines immenses et d’autres décorées comme un palais des 1001 nuits, des mosaïques en petits miroirs brillent partout et couvrent murs et plafonds. De très grands lustres font briller et se refléter la lumière partout. Des tapis au sol et des femmes assises et s'adonnant à toutes sortes d'activités: lecture du Coran, prière, papote avec d'autres, les enfants sont avec elles, certaines femmes allaitent leur bébé, d'autres sont sur leur smartphones,... On arrive à la tombe où des tas de femmes passent en touchant le cercueil. On peut aussi y glisser une offrande. Il faut savoir que toutes les nouvelles pièces de la mosquée ont été payées et construites et décorées grâce à l'argent de donations. Ils y a des centaines de personnes et l'endroit est vraiment très grand. L'ambiance au moment de la prière vers 20h est spéciale  et ne laisse pas indifférent. Nous sommes accueillies avec bienveillance, on nous dit bonsoir, on demande notre nom, notre pays d'origine, certaines femmes veulent que l'on vienne s'asseoir à côté d'elle, elles me parlent sans que je comprenne un mot et sont déçues quand la guide vient me rechercher pour continuer. En dehors des salles, les hommes et les femmes peuvent à nouveau cohabiter et nombreux sont ceux qui se regroupent près de la fontaine. L'endroit est franchement magnifique et le chant de la prière ajoute à l'ambiance. Nos jeunes sont aussi sous l'effet de cette expérience et très heureux de l'avoir vécu. Un moment très fort du voyage qui restera dans nos mémoires.





29 juillet  
Lever à 6h30. Petit-dej à 7h. Départ effectif en minibus 7h45. 50 minutes de route plus tard nous atteignons Persépolis. L'excursion est organisée par le Nyanesh hôtel et nous avons 2 guides. Rapidement, nous choisissons de suivre la femme bien plus intéressante que son compagnon masculin. Que dire, cette cité a dû être grandiose et une merveille. Visiter les ruines est un privilège même s’il faut pas mal d'imagination pour visualiser ce que cela a été, il y a 2500 ans. Les enfants accrochent bien, notre fils suit la guide un moment puis continue de visiter seul et à sa guise. Notre fille écoute avec plaisir les explications. Ainsi, on sera étonné d’apprendre que les femmes à Persepolis travaillaient, gagnaient parfois plus que les hommes, bénéficiaient d'un congé de maternité et mettaient les enfants à la crèche. Lorsque Alexandre le Grand s'est emparé de la cité et de tous ses trésors, il lui a fallu 3000 chameaux pour tout emporter. Dommage qu'on ne puisse plus se balader entre les vestiges et les portes décorées du palace de Darius (on préserve des idiots qui aiment y graver leur nom) car ça a l'air bien joli de loin. On termine par l'ascension vers les 2 tombes sur les flancs de la montagne. Puis on se dirige vers la sortie, les minibus nous attendent à 11h30. La visite se poursuit avec la nécropole que nous avons aussi bien appréciée. Ensuite nous rentrons vers Shiraz (13h30 retour)






On a faim et on mange à l'hôtel. Puis douche et sieste.
On nous apprend que ce vendredi et demain samedi seront deux jours de fête importants et que le bazar ainsi que d'autres sites à visiter seront fermés....zuuuuuuut. Visite de la tombe du poète Hafez avec les jardins entourant, à nouveau un petit coup de gueule pour le prix par rapport ce qu'il y a à voir. OK, on y va pour l'ambiance mais on est loin de ce qu'on a vécu à Ispahan. On nous arrête pour une photo, on demande notre nom, notre pays et on nous souri mais le contact s'arrête là.
On fait le tour des jardins, on touche la tombe, on regarde le monde qui va et vient puis on décide de s'occuper de nos estomacs vers 21h. Les taxis ne comprennent pas l'adresse du resto où on voudrait aller....du coup, fatigués, on se rabat vers l'hôtel.

30 juillet  
Alors voilà, ce matin on est très nombreux vers 9h au petit déjeuner. On fait la connaissance d'un très chouette jeune couple de français avec qui nous échangeons nos impressions et expériences en Iran. Comme nous, ils en sont à leur dernier jour de vacances et comme nous se demandent que faire en ce grand jour férié et de deuil. Tout est fermé, les sites, le bazar, même Persépolis... Alors, on en profite pour discuter à son aise puis on se met en route vers le bazar dont la porte en bois est bien fermée. Il y a quelques petites boutiques de souvenirs ouvertes. Ainsi qu'une échoppe de graines, noix, et autres petits grignotages. Le gars est bien sympa, nous fait goûter de tout et on achète ses délicieuses pistaches au safran. On fait encore un petit tour dans les ruelles puis on part manger le buffet chez Haft Khan comme il y a 2 jours. On a réservé vers 13h30, il y a effectivement plus de monde que l'autre fois. C'est toujours très bon et il y a de nouveaux plats. On rentre en taxi à l'hôtel pour faire une petite sieste et lecture.





C'est un peu dommage que tout soit fermé pour notre dernier jour, surtout qu'on espérait faire des achats souvenirs dans le bazar... Alors on décide de retourner au Shrine. Une nouvelle guide nous fait visiter encore plus de choses et nous donne encore plus d’explications ce qui fait que nous revenons absolument enchantés de ces nouvelles découvertes! On boucle les valises, on mange tard à l’hôtel et à 23h30 on prend le taxi vers l’aéroport de Shiraz. Vols retour avec escale à Istanbul et arrivée à Zaventem dimanche à 10h30. Retour en minibus taxi vers Sint-Niklaas.

Ce sont les iraniens qui font la beauté du voyage. Nul part ailleurs nous n'avons eu autant d'interactions, de gentillesse, d'interêt, d'échanges avec les gens, reçus autant de petites attentions, de sourires et de Welcome. Les iraniens ont le coeur sur la main.